Nom • écrire ici Prénom • écrire ici Surnom • écrire ici Date de naissance • écrire ici Lieu de naissance • écrire ici Situation • écrire ici Orientation • écrire ici Classe/profession • écrire ici Option • pour les élèves Groupe • écrire ici

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Nom • Hebert Prénom • Hippolyte Surnom • Hippo, Pipo Date de naissance • 22 décembre 1974 Lieu de naissance • Croydon Situation • célibataire Orientation • hétérosexuel Classe • 4ème année Option • art de la scène Groupe • express yourself

« Ahah, Hippolyte Hebert ? Tes parents se seraient pas un peu foutu de ta gueule ? ». Vous ne serez pas les premiers à faire cette remarque, ni les derniers. Hippolyte s'est toujours demandé pourquoi sa mère l'avait baptisé de cette manière, que diable lui avait il fait endurer pour qu'elle lui donne ce nom et qu'il en paye les conséquences jusqu'à la fin de ses jours ? Oui, pour une raison qui dépasse tout entendement, il maudissait son prénom et les remarques qu'il se coltinait sur le propos avec. Passé ce détail, Hippolyte nait dans une banlieue proche de Londres, à sa naissance on formule trois souhaits : il aura les yeux de sa mère, la force de son paternel, et il sera doué, évidemment ! Seul le premier sera réellement exaucé...

Le garçon poussa son premier cri au milieu d'une journée d'hiver particulièrement rude, un peu plus tôt que ce qui était prévu. Grand bébé et pas vraiment épais, il gardera ces caractéristiques de naissances toute sa vie. Il était alors entouré de ses deux parents, Victorin, Normand de son état, un grand homme au visage barbu et doux dont le regard était cadré par d'épaisse lunette ronde, Cathy, son Anglaise de mère, une femme assez rigide au rire pincé mais très protectrice, et d'une grande sœur, la belle Paola, petite fierté de la famille qu'on inscrivit le plus tôt possible au conservatoire et qui se révéla avoir un don certain pour la mesure de la musique. Tout ce beau monde avait une petite maison, pas forcément ce qu'il y a de plus chic, mais assez confortable dans le fond. Que rajouter de plus ? Son enfance se déroula comme tant d'autres, on l'inscrivit lui aussi au conservatoire, on voulait un deuxième musicien dans la famille, mais il ne semblait pas réussir à se plier aussi docilement à la rigidité de l'enseignement au grand damne de ses parents, le piano n'était pas forcément l'instrument de prédilection du petit Hippolyte... Même en cours, il ne brillait pas, tout le contraire de sa sœur, pourtant, il n'y eut jamais de concurrence entre ces deux-là, ni d'amour fusionnel. Non, ils se contentaient de jouer le rôle de « la grande sœur et du petit frère » comme distribué.

Enfance banale dans une ville banale et une famille banale. Point à la ligne.

S'il a trimbalé des remarques sur son prénom, il en a aussi encaissé par mal sur son physique. Hippolyte a toujours été rachitique, une simple poignée de main semblerait pouvoir avoir raison de lui, un coup de vent et le voilà dans les airs. Sa taille plus que fine est d'ailleurs d'autant plus critique et souligné par le fait qu'il est grand, très grand. Au collège il dépassait tous ses petits camarades. Son visage jugé d'atypique par tous, n'arrangeait rien. Surnommé "le Normand" par ses camarades, on l'a toujours considéré comme un étranger, même dans son pays car on est toujours étonné de savoir que, si, il est pourtant bien né et a vécu ici, en Angleterre.

Hippolyte traverse la vie sans vraiment la vivre pleinement, il se ballade sans vraiment réfléchir, se pose certes une multitude de questions mais a conscience de ne pas profiter pleinement de ce qui l’entoure. Il se fait engloutir par la banalité jusqu’à se que le premier incident de sa vie n’arrive.

Au cœur de la tumulte, il avait tout d'abord eu l'impression d'être vivant, de se battre enfin pour quelque chose qui en valait la peine. C'était un ami qui l'avait entrainé lors d'une de ces violentes manifestation contre le régime de Margareth Tatcher qui était alors au pouvoir, et quand bien même il n'était pas foncièrement engagé et n'avait nullement les vocations d'une parfait militant, le garçon avait pourtant plongé tête baissé comme appelé à enfin faire quelque chose d'important. Le jour qui marquerait tous les prochains, le jour ou il devenait enfin un homme ! De haut de ses seize ans, le coeur d'Hippolyte avait tambouriné d’excitation dans sa poitrine. Il participait enfin à quelque chose de grand, d'utile, qui aurait peut être, qui sais, un rôle dans l'histoire ! Ses fantasmes de grand révolutionnaire se virent combattu à coup de battes qui lui tombèrent sur la tête : la police avait frappé dans la masse et attrapé quelques gamins hargneux sur leurs passages, il fit partis du malheureux lot et se retrouva au poste sans qu'il ne puisse y faire grand chose.

La honte le consommait autant que la douleur quand ses parents surgirent dans le couloir ou étaient assis les "voyous". Gueule amoché, chemise en sang, il avait loin d'avoir fier allure et n'avait pas réussi à en se voyant dans le miroir à en tirer le moindre orgueil. Abattu il était rentrée chez lui, entouré de parents dépassé et paniqué, Hippolyte avait alors compris qu'il avait perdu leur confiance et aurait été prêt à tout pour la racheter. Mais le mal était fait, Victorin et Cathy peu habitué à ce genre de comportement, eux qui avaient toujours eu une de ces petites vies si calmes et sans soucis, pensant que le mal régnait dans la maison des voisins mais jamais dans la leur, décidèrent sous le conseil avisé d'une amie proche d'envoyer le rejeton dans un pensionnat du nom de "Statton School". Hippolyte, terrifié par cette perceptive, courba tout de même l'échine dans l'espoir de regagner les faveurs de parents qui semblait avoir perdu depuis bien longtemps fois en l'avenir de ce fils moyen.

Statton s'est alors avéré moins terrible qu'il ne l'avait prévu bien que les premières semaines furent rude et qu'il en parle aujourd'hui comme une véritable épreuve. (Hippolyte a toujours aimé grossir les traits des maigres histoires qu'il aura à vous raconter...) Ici ou ailleurs c'est la même chose, il a toujour son quotidien, et ses petites habitudes dont il a tant de mal à se défaire et s'il admire ceux qui arrivent à faire que les jours ne se ressemblent pas il n'a jamais foncièrement cherché à emprunter leurs voies pour autant. Maintenant, Hippolyte appréhenderait presque le jour ou il devra sortir de l'établissement et faire le point sur ces six années derrière lui avant de se jeter dans la fausse aux lions, la vie, en d'autre termes et comme tant de chose qui l'effraie, il refuse d'y penser.

Nom • Blake Prénom • Luke Elvis Surnom • Lucky Luke Date de naissance • 25 janvier 1975 Lieu de naissance • Westham Situation • célibataire Orientation • hétérosexuel Classe • 3ème année Option • sport Groupe • come as you are

Encore un pas et il y était, il entrait dans cette endroit qu’on lui avait dépeint comme son salut, du moins aux dires de sa mère. Luke observât l’endroit un instant, le château lui semblait si loin de l’entrée de la propriété, il avait l’impression de faire face à une sorte de jouet qu’il aurait pu aisément saisir dans sa main. Levant un sourcil peu convaincu et se tordant légèrement la bouge sur le côté, mordant ainsi l’intérieur de sa joue, une habitude qu’il avait pris tout petit, le garçon remonta la bride de son lourd sac de toile style militaire sur son épaule et s’engagea dans l’allée passant sa main libre dans sa poche.
C’était son premier jour à Statton, et contrairement à ses autres camarades, il n’arrivait pas le jour de la rentrée mais le lendemain. Certains penseront certainement que l’administration à du le repêcher en fuite dans un pub, car malgré ses quinze ans, le garçon était déjà bien baraqué et semblait du genre à boire sans avoir besoin d’une carte d’identité malgré sa taille plutôt moyenne. Mais il en était rien, en vérité, Luke avait simplement loupé le premier avion qui l’emmenait sur l’île. Un petit contretemps sur la route du à une cigarette que sa mère jeta par la fenêtre de sa voiture et qui atterrie sur le jean du passager de la voiture d’à côté. Pas de chance pour les Blake, il s’agissait là de deux agriculteurs Irlandais en vacances, qui n’avaient pas supporté la nonchalance de l’anglaise.
La mère de Luke l’avait élevé seule, du mieux qu’elle pouvait, bien qu’à son niveau le « mieux » consistait à demander à son fils de vérifié à ce que le frigo ne soit jamais à cours de Jin Tonic, et à le persuadé dès l’âge de six ans qu’il fallait qu’il pratique la boxe pour botter le cul aux proprios de l’immeuble qui réclamaient bien trop de tune.
Luke avait grandi à Westham dans la banlieue de Londres. De sa fenêtre il pouvait voir les marchants indou vendre des matelas usés et poisseux au rabais tandis que des files entières de supporters ivres morts rentraient du stade encadrés par la police. C’était son chez lui, cette vue imprenable sur des dizaines de maisons aux murs jaunâtres et aux portes écaillés. Jamais le jeune homme ne c’était senti mal ici. De sa cuisine, il avait une vue imprenable sur la ligne de métro qui courait jusqu’à Londres, de vieux grillages rouillés par le temps empêchaient les jeunes d’accéder aux voies ou de jeter des cannettes sur les rails.
« - Oh bah il est bien amoché celui-là dis donc … »
Grognant légèrement tandis que la secrétaire posait un regard peiné sur lui, Luke se rappela alors qu’il avait reçu une bonne droite de la part de l’agriculteur Irlandais la veille, tandis qu’il venait en aide à sa mère perché sur le dos d’un des gars en train de lui taper dans la tempe avec ses petits poings manucurés.
La douleur ne lui faisait plus rien, outre de ne pas en avoir peur, il en supportait la charge sans broncher. Après tout, c’était cette endurance qui avait fait qu’il arrive ici. Passant sa langue sur la lèvre inférieure tandis que ses yeux bruns se posaient sur le dossier qui portait son nom. Luke ne dis pas un mot durant tout le temps de l’entretiens. Il n’y avait rien à ajouter à ce qui avait été dit. Oui il faisait partie de ces jeunes dont les parents ne savaient plus quoi foutre, oui il était un pauvre gars sans père, élevé par une mère qui enchaînait les petits boulots, comme elle enchaînait les soirées arrosées. Oui il avait grandi dans l’une des pires banlieues de l’Angleterre sans pourtant aimer le foot, et non il n’avait pas un QI particulièrement développé. Seuls la force de ses bras et ses légères taches de rousseurs semblaient vraiment intéresser le monde, l’une parce qu’elle lui permettait de faire sa place parmi les hommes, et les autres car elles lui attiraient les bonnes grâces des femmes.
Luke le savait il était du genre « mignon » mais il ne s’en accommodait pas. Depuis qu’il était petit il ne disait pas plus de dix mots par jours, alors il n’allait pas commencer à le faire avec les femmes. Et puis à Westham même à quinze ans on sait comment ramener une Becky à l’arrière de la laverie après les cours de catéchisme.
« - Salut moi c’est Arthur, tu peux m’appeler Arthie j’ai l’habitude. »
Un rouquin au visage poupon lui tendit la main, Luke vit internement dans son regard que ce dernier n’était pas du genre à ne dire que dix mots par jours. L’intendant balançât la valise du brun dans la chambre et referma la porte en ronchonnant quelque chose du genre « saleté de mioches »
« - Luke. » dit-il en lui serrant la pogne.
« - WOOOH SKYWALKER QUOI ! »
« - mmmh… »
Luke avait fini par avoir l’habitude de ce genre de réaction, mais Arthur sembla comprendre alors qu’il n’y avait pas grand-chose qui faisait réagir le Blake.
« - Alors pourquoi t’es là ? »
« - J’ai assommé un flic. »
« - WOOOOH je sens qu’on va devenir les meilleurs potes du monde toi et moi. »

Un sourire se dessina sur le visage du nouvel arrivant. Il n’avait jamais entendu quelqu’un d’aussi enthousiasme à l’idée de devenir son ami. C’était ainsi qu’avait débuté l’aventure de Luke à Statton, c’était ainsi qu’il était entré dans son nouveau chez lui, ne se doutant alors pas encore qu’il finirait pas s’attacher à tout ce joyeux petit monde, bien que Statton n’était pas Westham, il finirait par se sentir utile ici aussi

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Nom • O'Breaden Prénom • Sullivan Surnom • Sully Date de naissance • 12 décembre 1963 Lieu de naissance • Belfast Situation • accroché à son célibat' depuis bien longtempsOrientation • hétérosexuel Profession • Educateur Groupe • God save the queen

Mam ne pleurait pas, jamais Sully ne l’avait vu pleurer. Quand Grand Pa’ était mort, elle n’avait pas pleuré, lorsque sa sœur Mairenn était morte, Mam n’avait pas pleuré, lorsqu’elle avait vu les balles qui étaient plantées dans le corps de cette petite bonne femme qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eaux, elle n’avait pas versé une larme, serrant simplement le drapeau qu’elle tenait entre ses mains, plantant ses ongles dans le tissus. Mam était pacifiste, mais elle vivait dans un monde en guerre qui avait fait d’elle une battante. Ce jour-là pourtant … elle a pleuré. Pa’ était allongé sur la civière, il avait suivi le mouvement des grévistes de son usine, toujours en première ligne Pa’, toujours à lever le poing plus haut que les autres, et à revendiquer plus fort que tous. Quelqu’un d’érudit Pa’, mais le savoir ne stop pas la force des balles.
Le même destin que sa belle-sœur l’avait attendu, et Sully regardait seulement sa mère, incroyablement étonné du haut de ses 7 ans de voir celle qu’il considérait comme une force de la nature verser des larmes. Elle tenait Sinèad, la petite dernière, le bébé chétif qu’elle avait mis au monde quelques mois plus tôt, dans ses bras. Eileen s’accrochant à ses collants, tandis que Brian et Sully ses deux garçons prenaient conscience de la perte qui venait de secouer la famille.
« - Salaud d’anglais. » grommela l’oncle Manny, les sanglots lui serrant la gorge.
Mam lui mit Sinèad dans les bras, l’oncle Manny la serra contre lui et Mam suivit l’ambulancier et la police. Elle ne revint qu’au soir. Mam ne pleurait pas, elle ne pleura que ce jour-là, elle ne pleura plus jamais.

L’oncle Manny était un gros dur au cœur d’artichaut, entiché de toutes les nénettes des trottoirs de Belfast. Contrairement à Pa’ qui était beau, Manny avait un visage et un corps lourd et pesant, ses mains étaient calleuse, il n’était pas aussi intelligent ni dégourdis que ne l’était Pa’, mais il était un homme bien. Après l’enterrement de Pa’ il vint s’installer à la maison afin que ça paye puisse aider la famille O’Breaden, la famille qui portait le même nom que lui après tout. Mam ne pouvant subvenir aux besoins de ses enfants avec ses maigres services de couture fut bien contente de voir Manny arriver un matin, sa petite valise cartonnée sous le bras et sa casquette plate enfoncée sur la tête.
L’oncle Manny aimait ses neveux et nièce et il respectait Mam, comme sa propre sœur. Sully aimait l’odeur de bière et de tabac froid des vêtements de l’oncle Manny, il aimait lorsqu’il lui racontait des histoires sur son Pa’, mais il aimait beaucoup moins les histoires sur l’usine, contrairement à Brian, qui était fasciné par les machines, et déjà persuadé malgré son jeune âge de travaillé là-bas, comme tous les fils et les pères O’Breaden jusque-là.

Brian était l’ainé de la fratrie O’Breaden, Brian était le portrait craché de Pa’, mais au fond Sully savait qu’il souffrait de cette ressemblance. Il était grand et fort, contrairement à lui, petit deuxième aux bouclettes brunes comme sa maman, qui était à l’époque petit et très mince malgré la grande quantité de nourriture qu’il ingurgitait. Brian était attentif avec les fils et parfois un peu rude avec Sully, mais personne ne s’en plaignait pas même le petit frère qui comprenait bien pourquoi son aîné agissait ainsi.
« Faut t’endurcir mon gars. » lui avait dit un jour Brian tandis qu’ils revenaient à bicyclette du cinéma, ils devaient avoir quinze ans, et le petit second avait rejoint le premier en taille. Sully savait qu’il n’était pas le plus gaillard malgré tout, mais il était plus courageux que Brian, il ne mentait jamais, et parlait peu, il affrontait toutes les difficultés tête la première, et savait pertinemment qu’il se prendrait de belles mandales, mais Sully n’abandonnait jamais, téméraire. Brian étalait sa force et sa supériorité mais il avait bien souvent du mal à se relever après un échec, c’était d’ailleurs pour cela qu’il avait arrêté l’école très tôt, le seul à ne pas avoir eu son diplôme de premier cycle.

Eileen était jolie et intelligente, plus que bien des filles que côtoyaient Sully, elle n’avait pas aimé le voir partir du jour au lendemain, certes il avait rempli ses engagements, réussit à avoir un diplôme, un certificat d’aptitudes avec une option psychologie, qui aux yeux de la famille était une chose énorme. Tous voyaient en Sully un futur médecin, mais il était simplement parti ailleurs. En Island. C’était ce que disait la lettre que Eileen avait reçu, il était bien là-bas, il aidait des marins. Elle serait le papier de mauvaise qualité entre ses doigts fragiles, mordant l’ongle de son pouce. De tous, elle était celle qui le connaissait le mieux, elle savait que ce départ n’était que temporaire, mais elle savait aussi que le besoin d’évasion de Sully n’était ni récent ni anodin, qu’il allait aller ailleurs, un peu plus loin encore. Et elle avait raison, l’Alaska, le Canada, puis Cuba, autant de cartes postales qu’elle épinglait dans le salon à côté de la petite télévision que Mam c’était achetée. Quand reviendrait-il ? Eileen ne pouvait répondre à sa mère, qui ne posait d’ailleurs jamais la question à voix haute, mais l’interrogeait toujours du regard avec inquiétude. Il était un jour marin, un jour mécanicien, un autre aide-soignant ou alors professeur d’anglais, suivait là où la terre l’emmenait, et Eileen savait qu’il reviendrait changé du tout au tout.

Sinèad ne l’avait pas reconnu lorsqu’il avait passé la porte. Le même sac de toile, la même voix et pourtant c’était un homme bien différent de celui qu’elle avait vu partir qui se présentait devant elle. Les grands yeux bruns de la petite dernière contemplaient cet être étrange qui lui souriait. Mam et Eileen c’étaient précipités dans ses bras, mais elle n’avait pas bougé, observant Sully qui lui rendait son regard. Puis elle c’était approchée et avait pris son lourd sac pour le débarrasser. Elle avait beaucoup changé elle aussi. Elle ressemblait de plus en plus à Eileen, mais quelque chose était différent, elle n’était ni aussi douce ni aussi affectueuse que cette dernière. Sinèad lui en avait beaucoup voulut d’être partit, il le savait mais il savait aussi qu’elle lui pardonnait, elle le comprenait elle aussi à sa manière, Sinèad rêvait bien souvent d’un ailleurs, ailleurs qu’ici et les murs gris du quartier de Belfast dans lequel elle vivait. Lorsqu’ils c’étaient tous assis dans le petit salon, elle avait presque faillit le vouvoyer, mais elle c’était rattrapé au bon moment. Brian et sa femme étaient arrivés eux aussi, un nourrisson dans les bras. Elle en voulait à Sully d’avoir manqué la naissance de son neveu, mais elle le trouvait beau à présent, bien plus beau que Brian, et encore plus beau que les photos de Pa’. C’était son grand frère baroudeur qui avait bien plus vu du monde qu’elle n’en verrait jamais.
Après quelques jours elles avaient enfin osé lui poser la question.
« D’où vient ta cicatrice ? »
Sully avait regardé son épaule puis sourit. Sinèad sentait qu’il ne voulait pas lui dire la vérité et pourtant il c’était décidé, Sully ne mentait jamais, il n’avait pas changé là-dessus.
« Je me suis fait attaquer, par une milice lorsque je cherchais un visa pour Cuba. »
Sinèad toucha son bras puis vint se blottir contre lui. Elle venait de prendre conscience qu’il ne resterait pas là très longtemps, mais qu’il resterait pour toujours son frère.
« Tu m’écriras ? »
La cadette le regarda passer la porte de la maison une nouvelle fois, son sac en toile sur le dos, cette fois il allait moins loin, mais il ne restait pas. Elle attrapât la petite croix qu’elle portait autour du cou et pria pour qu’il trouve enfin un endroit où il se sentirait chez lui. Sinèad n’avait jamais cru en Dieu comme Mam pouvait croire en Dieu, mais elle savait que Pa’ veillait sur eux tous, et elle savait que Pa’ veillait encore plus sur Sully et ses rêves d’horizons.

Nom • Bracknell Prénom • Isaac, Tristan Surnom • Izzy Date de naissance • xx Mois 1973 Lieu de naissance • Sheffield Situation • En relation libre mais exclusive Orientation • Homosexuel Classe • 5ème année Option • art plastique Groupe • écrire ici

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